La mémoire du futur – Retour sur la 8ème édition

La mémoire du futur – Retour sur la 8ème édition

8 et 9 juillet 2021

Quatre thèmes en résonance avec la programmation du Festival

Ouverture

Avec les interventions de Olivier Py, directeur du Festival d’Avignon ; Thierry Damerval, président directeur général, Agence nationale de la recherche

Échapper au passé

Comment échapper au passé quand celui-ci rime avec violence, guerre, oppression, catastrophe ? Les fantômes qui viennent perturber les vivants, la mémoire des conflits anciens, réactivée sans cesse, qui affecte les générations, les calamités qui laissent ruines et désolations… le passé met le présent et le futur sous influence. Parfois, il suffit de la détermination et du geste d’une jeune femme, d’un désir d’espoir, de justice ou encore d’une émotion, dans les fictions comme dans la réalité, pour ouvrir à nouveau la pensée de l’avenir et pour changer le cours de l’histoire.

Animation :  Pierre Singaravélou, professeur, histoire contemporaine, King’s College London et Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne ; Sylvaine Guyot, professeure, littérature française et arts du spectacle, Département de Langues et Littératures Romanes, Programme de Théâtre, Dance & Media, Université d’Harvard

Avec la participation de : Caroline Callard, directrice d’études, EHESS, histoire moderne, membre du CéSor ; Dennis Rodgers, professeur de recherche en anthropologie et sociologie, Institut de hautes études internationales et du développement (IHEID), Genève, Suisse (responsable du projet GANGS – Gangs, Gangsters and Ganglands: Towards a Comparative Global Ethnography, financé par le Conseil européen de la recherche – ERC) ; Christiane Jatahy, metteuse en scène (présente Entre chien et loup au Festival d’Avignon 2021) ; Sandrine Kott, professeure d’histoire contemporaine de l’Europe, Université de Genève, professeure invitée, Université de New York ; Patrik Vuilleumier, professeur en neuroscience, Faculté de Médecine & Centre Interfacultaire de Sciences Affectives, Campus
Biotech, Université de Genève ; Domenico Cecere, professeur d’histoire moderne, Université de Naples Federico II (membre du projet Settling in motion. Mobility and the making of the urban space, Initiative d’Excellence d’Aix-Marseille Université – A*MIDEX, financé dans le cadre du Programme d’investissements d’avenir, responsable du projet DisComPoSE – Disasters, Communication and Politics in Southwestern Europe, financé par le Conseil européen de la recherche – ERC)

Avec les interventions de : Françoise Nyssen, présidente du Festival d’Avignon ; Thierry Damerval, président directeur général, Agence nationale de la recherche


Les conditions du bonheur

Entre révolution industrielle et désillusions politiques, les fictions figurent l’apocalypse pour mieux nourrir des luttes et des utopies ; portées par les progrès techniques et les connaissances scientifiques, les prédictions futurologiques des lendemains de la Seconde Guerre mondiale appellent à construire le futur. Et c’est encore dans les décombres de la guerre que nait l’utopie de la protection universelle, portée par le pragmatisme, mais peut-être aussi le rêve de providence. Face à la pauvreté, aux inégalités, aux atteintes à l’environnement, les diagnostics sont mobilisés pour tracer des stratégies nouvelles. Comment penser les conditions du bonheur ? Comment inventer un avenir ?

Animation : Patrick Boucheron, historien, professeur au Collège de France, titulaire de la Chaire histoire des pouvoirs en Europe occidentale XIIIe – XVIe siècles ; Sylvaine Guyot, professeure, littérature française et arts du spectacle, Département de Langues et Littératures Romanes, Programme de Théâtre, Dance & Media, Université d’Harvard ; Françoise Lavocat, professeure, littérature comparée, Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3, membre sénior de l’Institut universitaire de France (responsable du projet HERMÈS – Histoire et théories des interprétations, financé par l’ANR) ; Sébastien Chauvin, sociologue, professeur associé, Université de Lausanne ; Fréderic Sawicki, professeur, science politique, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (responsable du projet L’engagement citoyen et professionnel des enseignants français, financé par l’ANR) ; Laëtitia Atlani-Duault, anthropologue, directrice de recherche, CEPED, IRD-INSERM-Université Paris V, présidente de l’Institut Covid-19 Ad Memoriam (Université de Paris, IRD), directrice d’un centre de recherche d’excellence de l’OMS sur les crises sanitaires et humanitaires (responsable du projet TractTrust financé par l’ANR)

Avec la participation de : Anne-Cécile Vandalem, metteuse en scène ; Jean-Paul Engélibert, professeur de littérature comparée, UR Telem, 4195, Université Bordeaux Montaigne ; Giselinde Kuipers, professeure de sociologie, Université de Louvain (responsable du projet Vers une sociologie comparée de la beauté, financé par le Conseil européen de la recherche – ERC) ; Jenny Andersson, directrice de recherche CNRS, historienne, professeur invitée Université d’Uppsala (responsable du projet Futurepol – Une histoire politique du futur. Production de savoir, gouvernance du futur, financé par le Conseil européen de la recherche – ERC) ; Christoph Conrad, professeur d’histoire contemporaine, Université de Genève ; Marc Fleurbaey, directeur de recherche CNRS, professeur à l’École d’économie de Paris et à l’École normale supérieure


Amour, conscience et destin

Comment échapper à une histoire déjà écrite, au stéréotype, au destin ? Penthésilée se bat avec Achille, les citoyens de l’Antiquité sollicitent l’oracle pour apprivoiser les dieux et leur avenir, les héroïnes du cinéma américain sont aussi combattantes, pirates informatiques, enquêteuses d’exception, les étudiantes du XXIe siècle apprennent les mathématiques. Comment les êtres humains ont-ils inventé l’histoire ? De l’Antiquité à l’époque contemporaine, les figures imaginaires influencent-elles les configurations de genre et nos comportements ? Les interactions numériques changent-elles les lois de l’amour ?

Animation : Carole Fritz, chercheuse CNRS, archéologue, responsable du Centre de recherche et d’études de l’art préhistorique Émile-Cartailhac (CREAP) – Maison des sciences de l’homme et de la société de Toulouse, directrice de l’équipe scientifique de la grotte Chauvet-Pont d’Arc (responsable du projet Prehart – Les arts de la préhistoire et la dynamique culturelle des sociétés sans écriture, financé par l’ANR) ; Paulin Ismard, professeur, histoire grecque, Aix-Marseille Université, membre de l’Institut universitaire de France ; Valérie Hannin, directrice de la rédaction, L’Histoire ; Cédric Enjalbert, rédacteur en chef adjoint, Philosophie Magazine ; Nicolas Donin, musicologue, responsable de l’équipe « Analyse des pratiques musicales », laboratoire « sciences et technologie de la musique et du son », IRCAM-CNRS-Université Pierre et Marie Curie (responsable des projets MuTeC – Musicologie des techniques de compositions contemporaines et GEMME – Geste musical : modèles et expériences, financés par l’ANR) 

Avec la participation de : Eric Crubézy, professeur d’anthropobiologie, UMR 5288 Anthropobiologie Moléculaire et Imagerie de Synthèse, Université Toulouse III ; Laëtitia Guédon, metteuse en scène ; Violaine Sebillotte Cuchet, professeure d’histoire ancienne, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne ; Charles-Antoine Courcoux, maitre d’enseignement et de recherche, histoire du cinéma, Université de Lausanne ; Marie Bergström, chargée de recherche en sociologie, Institut national d’études démographiques (INED) (responsable du projet JEUNES – Les jeunesses sexuelles : inégalités, relations, appartenances, financé par l’ANR) ; Isabelle Régner, professeure de psychologie, responsable de l’équipe Cognition et Neurosciences Sociales, vice-présidente égalité femme/homme et lutte contre les discriminations, Aix-Marseille Université (responsable du projet AGING – Impact potentiel des stéréotypes du vieillissement sur l’évaluation des déficits mnésiques et le repérage de l’état prodromal de la maladie d’Alzheimer, financé par l’ANR) ; Dominique Jaillard, professeur d’histoire et anthropologie des religions, Université de Genève ; Marie-Laurence Haack, professeure d’histoire ancienne, Université de Picardie Jules Verne, (responsable du projet EPIPOLES – Epigraphie et nécropoles orientalisantes, financé par l’ANR et membre de l’Action COST AELAW – Ancient European languages and writings)


Quand le passé disparait ou l’exigence du futur

Comme pour les personnages de La Cerisaie, qui doutent et espèrent dans l’attente des changements, les périodes de crise suscitent la désorientation. Les actions humaines et les sociétés s’inscrivent dans la capacité à se projeter dans le temps. Les rapports entre présent et futur marquent le fonctionnement des marchés financiers, mais aussi les aspirations des migrants, la narration de nos vies ou encore les récits des futurologues du 18 e ou du 19e siècle. La mémoire elle-même se nourrit à la fois des représentations du passé, de nos désirs et de l’intégration des évènements nouveaux. Le temps serait-il une fonction qui permet le voyage entre passé, présent et futur ?

Animation : Tiphaine Karsenti, professeure, études théâtrales, Université Paris Nanterre (responsable du projet Registres de la Comédie-Française, financé par l’ANR) ; Clotilde Thouret, professeure, littérature générale et comparée, co-directrice de l’axe PROPIS (Politique, presse, idées, sociétés), Université de Lorraine (co-responsable du projet La haine du théâtre, Labex OBVil « Observatoire de la Vie littéraire », financé dans le Programme d’investissements d’avenir) ; Grégoire Mallard, professeur, anthropologie et sociologie, directeur de la recherche, Institut de hautes études internationales et du développement, Genève (responsable du projet Bombs, Banks and Sanctions, financé par European Research Council – ERC) ; Franck Vidal, professeur, neurosciences, Aix-Marseille Université ; Marie Gaille, directrice de recherches CNRS, philosophie, SPHERE (UMR 7219, CNRS – Université de Paris), directrice adjointe scientifique à l’InSHS – CNRS (responsable du projet EpiPhiNoRe – Normalités réinventées en contexte de maladie chronique. Approches philosophiques et épidémiologique du point de vue des patients ; membre du projet NormaStim – Les neurosciences de l’expérimentation à la clinique. Enjeux juridiques, philosophiques et sociologiques de la stimulation cérébrale profonde, financés par l’ANR)

Avec la participation de : Tiago Rodrigues, metteur en scène ; François Hartog, directeur d’études EHESS, historien ; Pierre-Cyrille Hautcœur, directeur d’études à l’EHESS, professeur, École d’économie de Paris (responsable du projet HBDEX – Exploitation de big data historique pour les humanités numériques, membre du projet SYSRI – Risque systémique bancaire en France dans l’entre-deux-guerres et COLECOPOL – Économie politique du colonialisme, financés par l’ANR ; responsable du projet D-FIH – Données financières historiques, Équipement d’excellence financé dans le Programme d’investissements d’avenir ; membre du comité de pilotage de l’infrastructure européenne EURHISFIRM – Histoire des entreprises européennes, financé dans le programme H2020) ; Francis Eustache, directeur d’études à l’EPHE, directeur de l’Unité de Recherche Inserm – EPHE – Université de Caen/Normandie U1077 « Neuropsychologie et imagerie de la mémoire humaine » (coresponsable du programme 13-Novembre, financé par l’action Equipex du Programme d’investissements d’avenir et membre du projet AGING – Impact potentiel des stéréotypes du vieillissement sur l’évaluation des déficits mnésiques et le repérage de l’état prodromal de la maladie d’Alzheimer, financé par l’ANR) ; Mathieu Ichou, chargé de recherche à l’Ined, co-responsable de l’unité Migrations Internationales et Minorités (MIM) et membre de l’unité Démographie économique (responsable du projet 3GEN et membre du projet ChIPRe, financé par l’ANR et Lifetrack, financé par l’ANR – Réseau Norface, membre du projet européen LifeCycle, financé par le programme Horizon 2020) ; Jennifer Coull, chargée de recherche CNRS, neurosciences cognitives, Laboratoire de Neurosciences Cognitives, Aix-Marseille Université & CNRS (responsable du projet NOAT – L’attention temporelle : modélisation neurale et substrats neuroanatomiques des processus attentionnels implicites et explicites et membre des projets AutoTime – Du codage automatique à la perception consciente du temps dans le système nerveux central : un déficit fondamental dans la schizophrénie ? et PEDU Modulation de la Durée Perçue par des Facteurs Contextuels (Mouvement) et Dopaminergiques : Une Approche Intégrant la Psychophysique, l’Imagerie Fonctionnelle, l’Electrophysiologie et la Psychopharmacologie, financés par l’ANR) ; Georges Vigarello, historien, directeur d’études EHESS

Avec l’intervention de : Catherine Courtet, responsable scientifique, département Sciences humaines et sociales, Agence nationale de la recherche

 

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